Michel Plas est un poète vivant en Avignon qui a eu la gentillesse de m’envoyer son dernier recueil de poésies
Ivre de joie et de douleur suivi de Cette nuit de l’oubli de l’Homme, publié par Edilivre, 2019
J’ ai choisi deux textes de ce beau recueil
Le souffle des disparus
Ils nous ont quittés
Mais leur souffle
Nous accompagne déjà
Dans tous les lieux-dits de l’univers
Nul ne peut nous assigner
A résidence
Nous sommes libres à perpétuité.
Temps en sous-oeuvre
Tu insultes, exfiltres nos chairs
Nous ne sommes ici-bas
Que des étrangers de passage
Avec une boule de peur
Dans le ventre
Et un aubier dans le coeur
qui a cessé de fleurir
Fantômes sidéraux
Nos noms flottent inexorablement
Dans la gangue d’un vide
Qui n’a pas de fond.
Les thèmes de sa poésie ne sont pas la joie, la légèreté, mais plutôt la difficulté de vivre, voire de survivre. C’est l’errance sur les chemins tortueux de la vie dont on peine à trouver la sortie. Et où il y a ces moments de révolte, de dégoût, d’amour, d’espérance, de sensualité. C’est la poésie qui en est l’issue parfois.
La poésie est le tronc d’arbre, la tige et parfois le brin d’herbe auxquels il s’accroche.
C’est une bonne idée de citer des textes d’auteurs qui ont touché le poète et d’y réagir en créant son texte à lui.
Une façon de dialoguer qui montre une sorte de solidarité, une volonté de s’entourer d’autres poètes qui inspirent.
Du coup on n’est plus seul dans son aventure.
On évite le piège de la solitude recherchée.