les Misérables

 

 

Après la séance on n’a pas bougé.

Installés dans des fauteuils luxueux on a vécu quelques scènes de la vie dans une banlieue de Paris où des gens venus de partout essayent de vivre chichement.

Ce sont les enfants nés là-bas qui doivent se débrouiller au milieu des adultes qui sont loin de s’entendre.

C’est une équipe de policiers qui est censé contrôler la vie publique et de faire respecter la loi et d’enrayer la criminalité. Ils sont trois, le troisième une nouvelle recrue. Le nouveau venu découvre avec nous comme ces deux collègues agissent. Leur cynisme et violence ne passent pas. D’ailleurs la violence tout court ne passe pas. La fin nous fait espérer  son non aboutissement. Scène magnifique. Du reste le film commence par une très belle scène optimiste.

Finalement on se lève de son fauteuil avec un mal-être.

Nous sommes  tous souvent dans une tour d’ivoire. On se rend compte après avoir vu ce film qu’on ignore cette autre vie. On s’en doutait un peu mais notre vie continue. Eux aussi ne veulent, peuvent pas se rendre compte de notre vie.

Mais on a partagé leur vie un moment et l’on n’oubliera pas tout de suite ce qu’on a ressenti. C’est tout le mérite de ce film-événement pour moi. Pour une fois pas de nombrilisme, cette fois les autres.

Les autres. Ces mots me rappellent une phrase citée de l’écrivain Edouard Louis: ” être bourgeois c’est apprendre à ignorer les autres et être bien avec cela”. Il est l’auteur de ” En finir avec Eddy Belleguele”, traduit en néerlandais: Weg met Eddy Belleguele ( De bezige Bij Antwerpen)

Ce film m’a montré quelque chose d’important et il me rappelle aussi le roman de Mathieu, Les enfants après eux. Pour moi aussi un livre-événement.

 

 

 

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