Op deze pagina een overzicht van gedichten waaraan ik een bepaald schilderij heb gekoppeld.
A perte de vue
A perte de vue
rien que des brumes
qui noient les contours
tout se tait
l’oeil regarde
l’oreille écoute
qui suis-je ?
au milieu du brouhaha
au milieu du brouhaha
un mot arrive
sans crier gare
il y a quelque chose qui chavire
le coeur est ébranlé
le est sans cuirasse
au sommet de la colline
au sommet de la colline
le village s’y ancre
comme amené par le vent
qui d’autre aurait pensé à ce lieu?
l’église et les maisons autour
un bateau ivre
que l’équipage a quitté
aussi loin que va le regard
aussi loin que va le regard
l’eau s’étend à l’infini
elle s’écume au pieds des rochers
pour être bue par le sable
le marcheur qui s’est arrêté
pour contempler l’océan
n’en voit que la grandeur
des grands blocs par terre
des grands blocs par terre
le sommet à deux pas
une pente tout en cailloux
le souffle court
un rocher aux parois lisses
on n’ose guère avancer
le vide qu’on va voir
enfoui dans le silence
en fusion avec le paysage
allant vers l’infini
on rencontre l’autre
qui se croyait seul aussi
on se salue
et redevient pèlerin
Il y a des religions basées sur le Mot
Il y a des religions basées sur le Mot
dont le sens doit guider
les hommes dans leur conduite
asservis on se prosterne
devant le Livre
qui interdit les dieux les images
mais crée une infinité d’interprétations sauvages
Je la vois qui descend
Je la vois qui descend
avec son sac bien rempli
elle est dans son univers
on ne l’imagine pas autre
les truffes sont sans défense
le regard et la mains sûrs
ce sourire de contentement
la nuit dans le désert
la nuit dans le désert
on regarde le ciel étoilé
le silence devient audible
tout s’immobilise
il n’y a que le scintillement
l’esprit se libère lentement
pour briller au firmament
on regarde le ciel étoilé
le silence devient audible
tout s’immobilise
il n’y a que le scintillement
l’esprit se libère lentement
pour briller au firmament
le chemin est pierreux
le chemin est pierreux
des ornières d’une autre saison
sont remplies de poussière
l’herbe des bords est jaune
le soleil n’a pas de pitié
qu’est-ce qui nous pousse
d’y mettre les pieds
le regard hagard
le regard hagard
et la voix suppliante
trébuchant sur les branches
qu’elle ramasse ensuite
elle me demande des nouvelles
de son fils disparu
et me tourne le dos après
les fayards
les fayards
ont laissé tomber leurs feuilles
elle colorent le sol
un tapis rouge brun
leurs troncs se dessinent
contre le ciel libéré
on y trouve le chemin
une fois la phrase commencée
une fois la phrase commencée
les mots s’ordonnent
sans notre volonté
on essaye en vain
de jeter le harnais
le poète seulement y réussit
mais risque de pas être compris